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Le Bateau du Havre en cartes postales

CPA du bateau du Havre dans les ports de l'estuaire de la Seine. Historique des bateaux de 1820 à 1939

Steamer LE NATIONAL

Ce bateau de petite taille par rapport à ses concurrents a été défini par ses propriétaires pour assurer une liaison Harfleur-Honfleur. Les idées changent et il est affecté à la ligne Le havre-Honfleur, puis en été à la ligne Le havre-Trouville

Caractéristiques du National : Lancé en 1839 pour Hautcoeur et Cie, 25,92 m de long, 4,41 m de large, charge maximale : 38 tonneaux, 150 passagers constructeur Vasse, machines basse pression de Mrs Mazeline : 40 chevaux. Lancé le 15 juin 1839, il rentre en service au mois de septembre de la même année

La première société fait faillite et et le bateau est acheté par m Lahure seul par un acte de vente du 30/06/1842

Il est désarmé en 1875

Harfleur: les bords de la Lezarde

Harfleur: les bords de la Lezarde

(Journal de Rouen 23 novembre 1838)

Nous lisons dans le Journal du Havre du 22: Un projet de nouveau service de bateau à vapeur qui , au premier aspect, pourra paraitre étrange, mais qui repose cependant sur des bases fort raisonnables , va recevoir bientôt son exécution dans notre port. L'entreprise nouvelle aurait pour but d'établir une communication directe et régulière entre Honfleur et Harfleur, au moyen d'un petit steamer destiné particulièrement au transport des bestiaux et des marchandises. Jusqu’ici, les bateaux passagers appartenant à l'hospice ont fait, en raison de leur privilège et des facilités d’expédition qu'ils trouvent dans l'administration des douanes, le service exclusif du transport des bestiaux et des marchandises en notre port et celui d'Honfleur. Mais, en dehors du nombre déjà assez considérable de têtes de bétail que passent les bateaux à voiles de l'hospice, une grande quantité de bestiaux traversent la rivière sur plusieurs autres points, et particulièrement à La Mailleraye, pour aller alimenter les marchés voisins. En offrant à cet échange de produits entre un coté de la Seine et l'autre partie de la rivière une voie de communication prompte et économique, On doit nécessairement réunir, sur les deux points mis en rapport, tous les objets de transport dissémines aujourd'hui sur le littoral. Or, les deux points les plus favorables à ce service, auquel il fallait pour aboutissants deux marchés, out paru être le port d'Honfleur et le petit port d'Harfleur. Tels out été les motifs de l'entreprise; voici maintenant les moyens d’exécution de l'exploitation projetée: Un petit bateau à vapeur, d'environ 90 pieds de long sur 18 pieds de large, et tirant 3 pieds et demi à 4 pieds d’eau, ferait, en 30 minutes, avec une force de 55 chevaux, le trajet entre Honfleur et Harfleur. La Lézarde, son embouchure, offrant toujours, même dans les mortes-eaux, entre 5 pieds et 5 pieds et demi de profondeur, recevrait le steamer passager en tous temps. En n'exigeant, pour le fret du bétail et des marchandises, qu'un prix moindre que celui qui est prélevé par les passagers du Havre et le bac de La Mailleraie, on pourrait aisément attirer sur Harfleur les bestiaux, auxquels on épargnerait La fatigue d'un long trajet et les frais qu'il entraine aujourd’hui. Les marchands de l'arrondissement , trouvant à Harfleur le marché qu’ils viennent chercher au Havre , finiraient par offrir un nouveau moyen de communication une importance dont profiterait bientôt le service établi , et pour peu que les travaux réclamés par le conseil d'Harfleur, pour amélioration de la navigation de la Lézarde , fussent pousses avec quelque activité, La petite ligne projetée deviendrait probablement , en peu de temps , une des entreprises secondaires les plus actives , parmi toutes celles qui ont pour objet le cabotage le plus restreint et le plus facile entre les points de production et les lieux de consommation.

(Journal de Rouen 17 juin 1839)

On lit dans le Journal de l'arrondissement du Havre: Le bateau à vapeur le National destine à faire la navigation entre Honfleur et Harfleur, a été lancé hier à la marée du matin. Le National a des formes très élégantes ; il a 82 pieds de tête en tête et il jauge environ 500 tonneaux, déduction faite de l’emplacement de la machine qui a été confiée a MM Mazeline frères laquelle sera à basse pression. On pense que le National pourra commencer son service vers la fin juillet

(journal de Rouen 26 septembre 1839)

(journal de Rouen 26 septembre 1839)

Fortune de mer 

Septembre 1846 - Nouvelles maritimes. - On ne peut avoir oublié à Honfleur le steamer le « National », qui longtemps a fait à contre-marée, la navigation entre notre port et celui du Havre, et, depuis, celle du Havre à Trouville.

Frété dernièrement pour remorquer de « Regnéville » à Isigny douze chalands construits dans le premier de ces ports, il avait heureusement accompli un premier voyage, il effectuait le second avec trois chalands, lorsque se trouvant au S. O. du cap la Hague entre Auderville et Jobourg, a 3 myriamètres de Cherbourg, il donna sur une des nombreuses roches dont le cap de Barfleur est parsemé, s'y creva et coula par dix brasses d'eau de mer basse, dans l'anse de Callegran.

L'équipage a été sauvé par la patache de la douane. Il est sur un plateau, et quoiqu'on n'aperçoive plus que ses mats, on espère pouvoir le relever et le haler à la cote, si les vents tiennent à l'amont, et à l'aide des chalands qui sont restés sur le lieu du sinistre. Des secours ont été immédiatement envoyés de Cherbourg. Mais l'opération serait impraticable si les vents passaient au N. 0. ou à l'O. : la mer est furieuse alors dans ces parages, tourmentés par de très forts courants. (source Journal de Rouen )

Il doit être finalement renfloué puisqu'on peux suivre sa trace jusqu'à son désarmement en 1875

§ ajouté le 27/10/2020.

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